LA CRYO, LA MÉTHODE À LA MODE POUR LES BOBOS
[PRÉPARATION] Kilian Granger, comme d’autres athlètes du Swiss Team, utilise la thérapie par le froid pour optimiser sa récupération. Compétition ou pas, le Chorgue est un mordu.
Un choc thermique à -140°C, dans une capsule confinée, c’est ce qu’offre SwissKryo avec ses cryothérapies. Pendant trois longues minutes, athlètes de haut niveau ou citoyens lambda s’isole dans un froid aride.
C’est le cas de Kilian Granger, skieur-alpiniste de Troistorrents (VS). «Chez SwissKryo, tu ne ressens pas le froid, contrairement aux bains. Encadrés par des professionnels, nous ne prenons pas vraiment de risques», commente le junior de 20 ans.
Accélérer la récupération
Le but de la thérapie ? Accélérer le processus de récupération avec une technologie à la pointe et réduire les douleurs, du type inflammatoires notamment.
La première fois que Kilian Granger est entré dans une cellule de cryothérapie, c’était il y a quatre ans. Sur le conseil d’amis, il venait s’y guérir d’une blessure. «Julien (red: Voeffray, associé gérant de SwissKryo) venait d’ouvrir son centre. J’ai fait quelques séances pour traiter une tendinite», raconte-t-il.
Le Blackroll, l’électrostimulation et les étirements en alternatives
«Pendant la crise du COVID-19, j’en ai profité pour mettre l’accent sur une récupération plus poussée chez SwissKryo et à l’aide d’autres méthodes», poursuit Kilian. À Aigle, le Chorgue y a découvert une méthode de récupération rapide et efficace.
Pour autant, il s’évertue à n’écarter aucune solution alternative, même les plus artisanales, question récupération. Un rouleau de massage, du type Blackroll, que les sportifs trouvent dans les magasins spécialisés, est soigneusement rangé au fond de son placard.
Kilian Granger: «Sur le Blackroll, c’est toi qui travaille, pas comme sur un Compex (red: appareil d’électrostimulation). Tu dois comprendre ton corps. Tu sens ton corps, tu cherches les sensations. Tu t’écoutes».
Une méthode qui a fait ses preuves
Adeptes de toutes les méthodes «classiques», usées au quotidien, le champion de Suisse junior 2020 par équipes ne planifie rien en matière de récupération. «Ces méthodes ont fait leur preuve», juge-t-il. «Si je devais être exhaustif, je dirais que j’utilise encore le tapis de fleurs. C’est comme un tapis de fakir, en plastique. Je réalise des postures de yoga ou, parfois, je fais simplement un travail de respiration».
La cryothérapie reste l’une de ses méthodes de récupération préférée. Pour sa simplicité et ses effets. Ces prochaines saisons, nul doute que les sportifs qui n’ont pas froid aux yeux lui emboîteront le pas.
MRO
Photos: Gérard Berthoud