Sport d'élite: Garde-frontière terminé, reste un espoir militaire
[SPORT D'ELITE] Dès la fin de cette saison, les skieurs-alpinistes suisses ne pourront plus compter sur le corps des gardes-frontière pour se consacrer exclusivement à leur sport. Ce soutien, qui a permis à plusieurs d’entre eux, hommes et femmes, d’être professionnels sera supprimé. Aujourd’hui, le Conseil fédéral, répondant au Conseiller aux Etat haut-valaisan Beat Rieder, redonne un petit espoir à ces athlètes, au travers d’une intégration au corps des sportifs d’élite intégrés à l’armée. Cela concernera surtout la relève.
La première possibilité que l’armée offre est celle, déjà utilisée, de l’Ecole de recrue pour sportifs d’élite. Cela concerne les jeunes qui appartiennent à une fédération affiliée à Swiss Olympic et qui remplissent un certain nombre de critères de sélection. Deux écoles sont organisées chaque année, une pour les sports d’hiver et l’autre pour les sports d’été. Elles font une large place au sport, avec un encadrement de haut niveau (15 semaines) après une formation militaire de base (3 semaines).
A l’issue de cette ER, les recrues deviennent soldats sport. Ils ont alors la possibilité de suivre des cours de répétition à vocation sportive de 30 jours, voire un service volontaire de 100 jours avec solde, allocation perte de gain (APG) et assurance. Ceci dans le but de préparer des compétitions importantes. Dario Cologna, Kilian Peier ou Corine Suter sont soldats sport.
Des postes rares
L’ouverture qui pourrait intéresser des skieurs-alpinistes professionnels est celle de militaires contractuels. L’armée compte 18 postes à 50 % destinés à des sportifs (individuels ou en équipes de deux au maximum) qui « disposent d’un grand potentiel pour obtenir un diplôme ou décrocher une médaille aux JO d’été, aux JO d’hiver ou lors des Championnats du monde ». De nombreuses conditions sont posées, à commencer par celle d’avoir accompli une ER de sportifs d’élite et d’avoir le statut de « top athlète » auprès de Swiss Olympic. Exemple de militaire contractuel : Ramon Zenhäusern.
En clair, la réponse du Conseil fédéral n’offre guère de possibilités aux skieurs-alpinistes actuellement professionnels au sein des gardes-frontière. En revanche, à terme, il peut y avoir des opportunités à saisir pour les jeunes issus des centres de formation du CAS.
Retrouvez plus d'informations concernant le sport d'élite dans l'armée sur le site de la Confédération.
Claude Défago
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