PATROUILLE DES GLACIERS: Toutes les nouveautés 2020

[PATROUILLE DES GLACIERS] Les cartes sont lancées, le tirage au sort effectué, voici le délicieux menu qui attend les 1600 patrouilles du départ de la PdG 2020.

Source : Office fédéral de la topographie (Swisstopo)

LES CHANGEMENTS

Plus longue, plus exigeante… sera la PdG 2020. Depuis son origine, l’épreuve flirtait avec les 4000 mètres de dénivellation. Daniel Jolliet a analysé les données GPS de 4000 concurrents en les confiant aux ordinateurs dernier cri de Swisstopo. Conclusion Zermatt-Verbier comptera en réalité 4386 mètres de dénivellation pour 57,6 km et Arolla – Verbier 2200 mètres pour 29,6 km. Mais pour le passionné de cartographie qu’est le nouveau commandant « ces données restent théoriques. Rien que la hauteur de l’enneigement peut les changer ». Les patrouilles retiendront seulement que leur menu sera plus copieux.

Le départ de Zermatt reprendra celui l’édition 2018 et le restera. D’entente avec la commune de Zermatt Il s’agit de régler un problème de sécurité dans la région de Zmutt (couloirs à avalanches). Seul un manque de neige en amont de Furi pourrait faire revenir au tracé antérieur.

La carte et le profil du parcours ont été mis à jour en collaboration avec Swisstopo. Les points géographiques importants figurent sur le profil et ils portent des noms actualisés. La Barme pour la Barmaz par exemple. De plus, le profil est à l’échelle exacte. 

Le matériel obligatoire a été calqué sur le règlement du CAS et de l’ISMF. Le casque binormé sera obligatoire. L’élastique entre les coureurs ne sera pas autorisé dans les portages. La pelle nouvelle norme sera simplement recommandée. 

Des cours de préparation seront mis sur pied durant l’hiver dans différentes stations. Quelques-uns seront réservés aux femmes.

A Zermatt, la cérémonie à l’église deviendra une « orientation technique ».

LES PISTES

Les changements ne paraîtront pas spectaculaires. Ce toilettage, conduit par Daniel Jolliet, laisse entrevoir d’autres ouvertures.

Si le règlement prévoit toujours les mêmes horaires, pour l’élite du samedi, un départ plus tardif (4 heures ?) est à l’étude. Il s’agirait pour les champions d’arriver à Verbier au plus fort de la fête. « Mais il faut d’abord calculer quelle serait l’incidence exacte sur tout le parcours » précise le commandant. Déjà en 2020 ? « C’est une décision que j’ai la possibilité de prendre ».

Changer les membres d’une patrouille jusqu’au dernier moment ? « Cela concerne peu d’équipes et ce n’est pas à l’ordre du jour ». Daniel Jolliet concède toutefois pouvoir examiner les quelques rares cas de force réellement majeure.

La cohésion du ski-alpinisme est aussi en jeu. « Je participe aux séances du comité de la Grande Course et de la Commission ski-alpinisme du CAS comme observateur. C’est une première ». Disant cela, Daniel Jolliet voit que si la PdG fait plus que le plein, nombre de courses ont vu leur participation baisser : « il y a plus d’épreuves mais il y a aussi un niveau général qui est toujours plus élevé, au point d’effrayer les populaires. Sans eux, ce sport est mort». Des changements devront intervenir « mais la PdG ne doit pas être la porte d’entrée de ces changements ». Juste un acteur.

L’AVENIR

L’avenir de la Patrouille des Glaciers est assuré « au moins pour les quatre prochaines éditions ». Pour l’affirmer, le Col EMG Daniel Jolliet calcule : « 2026, c’est l’année de ma retraite». Au-delà, ce sera donc l’affaire de son successeur. 

SkiMo