VALERETTE ALTISKI: Un championnat suisse… de France !
[VALERETTE ALTISKI] Il faut aller au cinquième rang de la course pour trouver le champion suisse 2020 de ski-alpinisme. Ex-pensionnaire de l’équipe nationale, le Morginois Yannick Ecoeur a dû laisser ses copains de la France voisine s’octroyer les premiers rangs d’un Valerette Altiski de grande cuvée. En tête, Alexis Sévennec. Chez les dames, le titre national revient à la Fribourgeoise Ilona Chavaillaz, une habituée des podiums de cette épreuve. Au bilan, plus de quatre cents concurrent(e)s ont pris part à cette épreuve individuelle.
Organisé cette course a relevé d’un défi depuis plus d’une semaine pour les organisateurs qui se sont trouvés face à un enneigement plutôt maigre. A l’arrivée, les compliments sont pourtant tombés : « c’est du vrai ski-alpinisme, comme on l’aime. Ca nous change des parcours de la Coupe du Monde ». L’éloge est du vainqueur du jour, Alexis Sévennec qui n’a pas fait le déplacement de la Coupe du Monde à Andorre. Avis partagé par son dauphin et copain de l’équipe de France, Valentin Favre qui a vu se glisser derrière lui le premier des espoirs, Eddy Bouvet, de Montriond.
Côté suisse, Yannick Ecoeur, « un peu à court d’entraînement » a démontré que sa retraite internationale ne l’empêchait pas de rester sur le devant de la scène. Champion suisse, il précède de peu le Gruyérien Romain Guillet.
Les satisfactions suisses sont à chercher du côté des dames avec le succès, attendu depuis longtemps, d’Ilona Chevaillaz. Derrière elle, la Valaisanne de Nendaz, Gaëlle Perrier, s’est octroyé une magnifique deuxième place. Remarquable descendeuse, elle a pris beaucoup de plaisir sur ce parcours très technique et aux descentes difficilles : « c’était superbe et je suis très heureuse ». Heureuse de cette place qu’aucun observateur n’avait prédite. A la troisième place scratch, une ancienne gagnante de l’épreuve, la Française Valentine Fabre était ravie : « quand je pense qu’il y deux jours j’étais au sommet du Fletschorn, à plus de 4000 mètres ! »
Ce Valerette Altiski a aussi été l’occasion de revoir à l’œuvre, chez les jeunes, les quatre médaillés olympiques de JOJ Lausanne 2020. Chez les jeunes filles, Caroline Ulrich (juniores) et Thibe Deseyn (cadette) ont assuré la victoire. Chez les garçons la lutte entre les frères Bussard a tourné cette fois à l’avantage de Robin. L’ennui matériel du jour était, cette fois, pour son frère Thomas. A la régulière, le prometteur Valaisan Yoann Farquet a pris la deuxième place.
Epreuve réussie pour ce Valerette Altiski modifié, pour aller chercher la neige, et qui a servi aux coureurs un parcours technique et sélectif. Un parcours qui relevait pourtant presque du miracle.
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Claude Défago
Photos: Gérard Berthoud