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Edito: Nuages et soleil aux Championnats du monde

 

[EDITO] La Suisse vient de mettre un terme, à Villars, à ses troisièmes championnats du monde de ski-alpinisme. Cette édition s’inscrira dans les annales avec les couleurs du ciel de cette semaine de compétition. Des nuages et, aussi du soleil.

Le soleil tout d’abord. Il vient surtout d’une jeune équipe d’organisateurs qui a pris le pari d’enchaîner championnat suisse, coupe du monde et championnat du monde. Pas facile et risqué. Mais le challenge a été relevé. Cette  jeunesse a du reste séduit une véritable armée de collaborateurs bénévoles.

Le soleil, c’est aussi le choix d’un site de compétition unique qui n’a pas contraint les athlètes à de constants, et parfois longs, déplacements. Un site accessible par train et remontées mécaniques. Revers de la médaille, il devient difficile de se déplacer pour s’adapter à des conditions difficiles.

Le soleil c’est surtout, du côté du sport, le très fort contingent des skieurs cadet(te)s – surtout – et junior(e)s. Un tiers de l’effectif total de la vertical race pour ne prendre que cet exemple. C’est dire que le ski-alpinisme séduit les plus jeunes et que leur encadrement s’est fortement développé. Avec ses trois centres régionaux de formation et d’entraînement, la Suisse est un exemple. Elle n’est pas seule.

Les nuages sont venus d’abord du ciel qui a placé cette semaine sous le signe du mauvais temps. Deux jours de beau seulement. Deux jours qui ont permis d’organiser l’épreuve individuelle et un superbe relais. Les autres épreuves ont dû composer avec de mauvaises conditions. Conséquence, les parcours de la vertical race et, surtout, de la course par équipes laisseront un souvenir très mitigé, même s’ils n’ont pas faussé la hiérarchie. A deux reprises, athlètes, coachs et observateurs se sont dit qu’il était possible de faire mieux.

Les nuages les plus sombres, enfin,  planent dans le ciel de l’ISMF, la fédération internationale dont la politique et la stratégie ne sont pas comprises, pour le moins, par les athlètes et leurs cadres. Le dialogue d’existe pas, l’information est insuffisante… Il y aura du travail pour la future équipe qui prendra en main l’ISMF. Reste que tourner le dos à la fédération internationale, voire imaginer de boycotter certaines épreuves n’est pas la solution. Il faut s’engager et travailler.

La page de ce championnat du monde tournée, Villars va ouvrir celle des JOJE 2020, les Jeux olympiques de la Jeunesse. Un premier pas vers les Jeux olympiques pour le ski-alpinisme. Un petit pas sur un chemin encore long.

 

Claude Défago