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Edito: une relève à soutenir

[EDITO] C’est désormais une réalité, la Montée à la Foilleuse – l’une des doyennes de la spécialité – est un véritable révélateur de talent. L’édition 2018 n’a pas failli à la règle en plaçant l’armada des jeunes espoirs du ski-alpinisme suisse sur les talons des ténors de l’équipe nationale actuelle et de l’équipe de France.

Vainqueur chez les juniors, Aurélien Gay confirme qu’il est le leader des jeunes Suisses en ne cédant que 51 secondes au vainqueur scratch, Martin Anthamatten.Espoir, Pierre Mettan est à 53 secondes. Plus loin, les jumeaux Robin et Thomas Bussard, encore cadets, sont à moins de 2 minutes.

Constat identique chez les dames avec Marianne Fatton, 23 ans, qui s’impose face à l’expérimentée Jennifer Fiechter. A peine distancée, les très jeunes Caroline Ulrich et Thibe Deseyn ont avalé les 525 mètres de la Foilleuse nettement en-dessous des 30 minutes.

La lecture de ce classement montre que l’élite suisse est toujours aux avant-postes mais elle est aux portes de la trentaine ou largement au-dessus. Derrière ? Un vide de plusieurs années dû à des options erronées du Swiss team qui ont écarté nombre de talents.

On ne refait pas le passé mais on en tire les leçons.

Aujourd’hui, le Swiss team et ses cadres ne doivent pas s’attacher aux seules performances et aux stricts critères de sélection. Ils doivent emmener ces jeunes – cadets, juniors et espoirs – dans les compétitions internationales et, avec des contingents complets, aux championnats du monde de Villars.

La relève doit acquérir de l’expérience pour élever son niveau. Cela demande de la compréhension, de la patience et, aussi, des raisons de rêver.

 

Claude Défago

Photo: Gérard Berthoud