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JULIEN ANÇAY: «Aujourd’hui, j’ai changé ma vision»

[INTERVIEW] Le skieur de Fully entame sa dernière saison espoirs. Il garde la tête sur les épaules et donne la priorité à son travail.

La dernière fois que Julien Ançay a mis un dossard, cela remonte à février. Un bail dû à la fois au coronavirus et à sa blessure -une contusion osseuse à la cheville- début août. «Je pensais participer à nouveau à des compétitions», soulève le Fuillérain de 22 ans. «Ma forme est néanmoins bonne».

Une condition possible grâce à un important travail foncier, essentiellement à vélo, cet été. «J’ai pris un peu de force par rapport à l’année passée», explique le jeune homme. «Je suis plus lourd. J’espère que c’est de la force…»

Après l’épisode Bernard Hug, Julien Ançay est revenu vers un coach valaisan avec Pierre-Marie Taramarcaz. Pour autant, l’espoir du Swiss Team s’accorde de la souplesse dans son plan. «L’entraînement est un équilibre entre l’endurance et la force», observe Julien.

 

Un nouvel équilibre

À tous les niveaux, le Fuillérain a évolué. Pour sa dernière année espoirs, il espère surtout arriver «au top» le jour-J. «Le but est de s’entraîner juste. Participer à une compétition en étant à 70% ne sert pas à grand-chose».

La pression du résultat ne pèse pas sur les épaules du benjamin de la famille Ançay. «Aujourd’hui, j’ai changé ma vision», explique-t-il. «Je ne vis pas de mon sport. Sur le plan international, je ne figure pas parmi les meilleurs. Même en progressant et en figurant avec les meilleurs Suisses, je ne pourrais pas vivre du ski-alpinisme».

Depuis ses années juniors, durant lesquelles le sport a été une priorité sur sa formation, Julien a gagné en maturité et a trouvé un meilleur équilibre de vie. «Plus jeune, je me posais moins de questions», avoue-t-il.

 

Gagner en régularité

Son temps est désormais bien rempli entre son nouveau travail, dans une société active dans l’énergie renouvelable à Sembrancher, et sa pratique sportive. «Le travail permet de te changer les idées. C’est aussi un avantage quand il pleut»!

Son activité professionnelle, débutée après la Patrouille des Glaciers, l’a motivé à reprendre les études. «Je ne m’entraîne plus autant», juge-t-il. «Les années où je ne faisais que du sport, je n’ai pas obtenu mes meilleurs résultats». C’était en junior. Depuis, le discours a évolué.

Et à quoi ressemblerait une saison réussie pour Julien Ançay? «J’aimerais pouvoir être au top sur les Coupes du Monde, sur mes objectifs et avoir de la régularité sur la saison». Des preuves à donner avant d’entrer dans le monde des grands, celui des élites.

SkiMo

Photos: Gérard Berthoud

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